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Tableaux en attente d'écrits UERA

dimanche 12 juillet 2015

Promenade UERA en Dauphiné - 3 (suite)

Sur les pas de glorieux ainés - 3

[Après Saint-Exupéry et Edouart Herriot...]
   
Il était temps de nous diriger vers un haut lieu de la littérature à plusieurs titres, et ce dernier nous réserva bien de bonnes surprises. Brangues : village littéraire autour du patrimoine lié à l’empreinte des deux écrivains célèbres, Claudel et Stendhal.
Nous avons découvert tout d’abord la magnifique propriété de la Famille Claudel et nous nous sommes dirigés en premier lieu vers la tombe de Paul Claudel, aux côtés de celle de son petit-fils, au sein du petit jardin japonais (En 2001, Takatoshi Takemoto, mécène, a offert la création d’un jardin japonais en hommage à l’admiration que portait le poète pour la culture de ce pays) pour nous recueillir et déposer une gerbe. Intrigués par l’épitaphe : "Ici reposent les restes et la semence de Paul Claudel." Ce fut l’occasion d’interrogations multiples autour de ce message et aussi l’occasion de remplir notre mission de détective.

Cette inscription est inspirée de l’épître de Saint Paul aux Corinthiens : "cette semence que l’on met en terre à l’automne, semble mourir pendant l’hiver, mais germe et revit au printemps."  Il s’agit d’un message d’espoir. Notre 6è indice !


En 1936 Claudel, qui termine sa carrière diplomatique, s'installe définitivement dans le château de Brangues  qu'il avait acquis en 1927 pour y passer ses étés. Le travail littéraire, mené jusqu'alors parallèlement à sa carrière diplomatique, occupe désormais la plus grande part de son existence. Il reçoit à Brangues diverses notoriétés : des hommes politiques comme le président Édouard Herriot, ou des écrivains comme François Mauriac.

Et c’est avec le souvenir de mes années d’études ou les lectures parfois laborieuses de ce grand écrivain, que nous entrons dans une dépendance pour une table ronde autour des lettres entre Gallimard et Claudel, avec des acteurs lisant certaines de ces missives. Nous découvrons alors les relations très houleuses parfois entre eux, et néanmoins constructives, laissant entrevoir les éternels échanges entre éditeurs et auteurs, mais aussi la mise en valeur du fait que cet auteur des plus classique rejetait les nouveaux auteurs jugés plus modernes comme Sartre ou « dévoyés » comme Gide. Ce débat en présence de sa fille (Renée, née en 1917 !) et petite-fille à nos côtés fut très prenant et émouvant. Une autre image de Claudel, une autre approche, sous l’œil de notre général qui suivait nos avancées, nos recherches, nos découvertes et peu à peu laissa libre court à son « unité » en marche.

Une image me parvint, je ne sais pourquoi... Camille Claudel, sa sœur, la sculptrice, internée, puis des images : tête d’or, le soulier de satin, l’Annonce faite à Marie, théâtre, poésie, essais, articles de journaux, etc... mes années lycée, les cours de français, de philo, les livres que je n’ai jamais pu terminer parfois, peut-être que... avec une nouvelle lumière, sous un autre angle... Claudel, très catholique, difficile pour notre jeunesse qui avait 20 ans en 68 ! peu compatible alors !!!

Quelques souvenirs ou sujets de bac : " Le bonheur n'est pas le but mais le moyen de la vie". (œuvre poétique). "Les mots ont une âme. Qu’on m’accuse tant qu’on voudra de fantaisie, mais j’affirme que le mot écrit a une âme, un certain dynamisme inclus qui se traduit sous notre plume en une figure, en un certain tracé expressif." (Positions et propositions (1928- 1934)

Cette fois le 7è indice nous ramène à la littérature, substantifique moelle de notre petite unité. La présence des tréteaux de France pour de belles représentations dans ce parc magnifique, sachant que la famille vit toujours en ces lieux, nous laisse quelques regrets. Chacun repart, pensif, entre majesté des lieux, puissance et impact des hommes. Que nous ont-ils laissé ? Nous touchons au but, à la raison d’être de l’écrit...


Ainsi nous avons repris la route, délaissant les « souliers de satin » pour de légères sandales, en direction de Saint Chef, tout en traversant le village de Brangues, où le spectre de Stendhal nous traversa. En effet, un fait divers inspira à Stendhal son roman Le Rouge et le Noir : en juillet 1827 un jeune séminariste tira deux coups de pistolet sur madame Michoud, la femme du maire, avant de retourner l’arme contre lui. Il rata sa cible et son suicide. Jugé en décembre 1827, il fut guillotiné le 23 février 1828. 
De quoi nous conduire vers un lieu où nous parlerons d’enquêtes, à St Chef et la visite au tombeau de Frédéric Dard, pour le dépôt d’une gerbe, quelque peu défraîchie, un peu comme nous, mais néanmoins symbole de notre sympathie.  Cette tombe, il l’a voulue ainsi, réalisée de son vivant, où il espérait voir le Mont Blanc !!! Sacré commissaire San Antonio, ton Bérurier nous a accompagnés bien longtemps pour les soixante-huitards et autres et parfois nous te lisions en cachette des parents car « ce n’était pas de la littérature !!! ». Nous nous passions les bouquins entre étudiants. Souvenir associé au chanteur Renaud. 


A suivre.
Par Aicha Chérif.


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